Wardrobe Architect : bilan de l’été et prémices de l’automne
L’été est terminé et il est temps de faire un (autre) bilan. Ma planification de garde-robe capsule a passé l’épreuve de la période estivale, et voici ce que j’en retiens.
Au printemps dernier, au moment de l’élaboration de ma garde-robe, je m’étais volontairement limitée côté projets couture-tricot, afin d’être en mesure de réaliser tout ce que j’avais prévu. Et j’en ai été bien avisée car, effectivement, avec l’arrêt de mon activité professionnelle, j’ai eu à faire face à moults démarches administratives et autres tâches barbantes qui m’ont pris énormément de temps. Sans compter les effets secondaires de mon traitement à l’Interféron qui se sont intensifiés en même temps que le dosage.
En consacrant l’essentiel de mes journées à essayer de gérer cela au mieux, je n’ai eu que très peu de temps pour me « poser » et penser à autre chose. Et donc, très peu de temps pour coudre, et très peu d’énergie pour tricoter.
J’avais écrit un premier bilan sur le blog au mois d’avril, dans lequel je vous parlais de ce que j’avais cousu ou acheté pour combler les lacunes de ma garde-robe estivale. Ce printemps, j’ai donc :
- cousu 3 t-shirts,
- acheté 1 robe et un t-shirt neufs,
- acheté 2 paires de sandales d’occasion (une paire de sandales compensées et une paire de sandales plates),
- acheté 1 pantalon d’occasion.
Bilan :
- J’ai beaucoup porté mes 3 t-shirts cousus, le t-shirt acheté, mes sandales plates et le jean d’occasion ;
- J’ai porté une seule fois la robe qui était réservée à une occasion spéciale ; je pense d’ailleurs la revendre car à part prendre la poussière, elle ne me sert pas à grand-chose ;
- J’adore mes sandales compensées mais je n’ai pas beaucoup eu l’occasion de les mettre car je suis souvent allée travailler à pied : 30 min aller, 30 min retour en compensées, ça n’est pas très confortable…
Dans un autre article publié au mois de mars, je vous parlais également des projets suivants :
- coudre une petite blouse dans une batiste légère,
- tricoter un gilet bleu marine pour remplacer un gilet que je porte très souvent et qui a quelques trous.
Bilan :
Je n’ai jamais eu le temps de coudre la blouse et je dois dire qu’elle m’a beaucoup manquée. L’idéal aurait même été d’en coudre 2. En effet, j’ai complètement délaissé mes t-shirts en synthétique qui me semblent tellement inconfortables à côté de ceux en coton, achetés ou cousus. Par conséquent, j’ai tourné tout l’été avec 8 t-shirts en tout. J’ai souvent eu l’impression de mettre « toujours » la même chose, et j’arrive aux premiers jours de l’automne en étant un peu… lassée.
En revanche, j’ai commencé à tricoter le gilet bleu. J’ai choisi le modèle Margot de Anna Dervout, que je tricote avec le très joli fil Alpaca 2 de Isager. Vous pouvez retrouver toutes les infos sur cet ouvrage en cours sur ma page Ravelry. A l’heure où j’écris cet article, je viens de terminer le corps et de commencer les manches.
Hors-sujet : j’ai quand même trouvé le temps de tricoter un petit manteau pour mon neveu et des moufles assorties. Mais la layette, ça va vite !
Pour l’année prochaine :
Maintenant que je suis allée au bout du projet du Wardrobe Architect (planification ET test de ma garde-robe en conditions réelles), j’ai une idée plus précise du nombre de vêtements qui m’est nécessaire. Notamment en ce qui concerne les T-shirts, comme j’évoquais plus haut, puisque avec les 8 cités, je me suis un peu ennuyée. Il semblerait donc que 10 T-shirts ou tops me permettent de passer 4 à 5 mois sans m’ennuyer. Je dis bien « 5 mois » parce que je mets aussi des T-shirts au printemps et en automne avec un gilet par-dessus.
Sans pour autant parler de lacune, je ne dirais pas non à une autre jupe longue, parce que je trouve ça vraiment agréable à porter. Avec un t-shirt, ça donne une tenue plutôt simple à enfiler le matin, sans se prendre la tête.
Si je dois tirer une conclusion de ma garde-robe d’été, je dirais que j’ai beaucoup plus porté des vêtements dans le but d’être à l’aise, plutôt que dans le but de me sentir jolie. Des shorts plutôt que des jupes, des t-shirts basiques en coton plutôt que des hauts fantaisie, imprimés, à dentelle, en synthétique… Plus que jamais, le confort et la praticité avant tout. C’est une notion que je vais bien garder en tête à l’avenir.
Difficile cependant de se projeter jusqu’à l’été prochain parce que je ne sais pas encore de quoi sera faite ma routine à ce moment-là. Travail ? Pas travail ? Et si oui, où ça ? Si je reste plus souvent à la maison pour travailler, ma garde-robe sera forcément moins variée.
Préparer l’automne :
Au cours de l’été, j’ai également acheté 2 paires de baskets d’occasion, afin de remplacer une paire qui était arrivée en fin de vie et qui prenait l’eau. Pourquoi 2 plutôt qu’une ? Parce que j’ai une autre paire qui sera bientôt trop usée pour être portée, donc je prends un peu d’avance. Inutile de préciser que j’ai choisi des baskets par rapport à ma palette de couleurs.
Le jean acheté d’occasion au printemps est déjà bien fatigué. Il faut dire que je le porte au moins 2 ou 3 fois par semaine… Mais je ne trouve pas ça très rentable d’acheter un jean 40 ou 50 €, s’il ne doit durer que 2 saisons. Par conséquent, j’ai acheté du tissu denim bio chez Bio Tissus pour m’en coudre un nouveau. Je ne sais pas encore quel patron mais je vous en reparlerai dans un prochain article.
Réflexions :
Cet été, c’était aussi la fin de l’aventure « La Révolution Textile » menée par Myriam depuis 6 ans. Pour rappel, La Révolution Textile, c’était un super projet de mode éthique avec pour priorité la traçabilité, la fabrication locale et l’écologie. Ce que dit Myriam de l’engouement pour la mode éthique dans le dernier article de son journal m’a beaucoup, beaucoup fait réfléchir :
On s’assoit sur l’idée de créer une mode plus respectueuse en déclamant que le seconde main est l’achat textile le plus écologique ! Et comme je le disais dans mon article sur le défi « Rien de Neuf » ici, si même les personnes hyper soucieuses de l’environnement et écolos n’achètent pas aux petits entreprises comme la mienne qui se battent pour repenser l’industrie du textile de 0, en gros, comment survit-on ?
Je vois bien l’intérêt d’acheter de seconde main pour réduire la production au niveau global. Si un vêtement sert 2 fois, on aura besoin d’en produire 2 fois moins. L’industrie de la mode étant une des plus polluantes au monde, cela présente un intérêt. Mais selon moi, c’est juste un pansement. Parce que quelque part, en achetant les mêmes marques qu’avant (cf. mes baskets…), je continue à encourager leur vision de cette industrie. Vision que je ne partage pourtant pas !?
Cette quête vers une autre façon de consommer me montre une chose, c’est que rien n’est acquis, rien n’est constant, et je suis susceptible de changer d’avis à tout moment. Et le seconde main, j’ai clairement changé d’avis dessus après avoir lu cet article.
Comme avant, je préfère acheter moins et uniquement par rapport à mes besoins. Mais, à partir de cet automne, je prends la résolution de dépenser mes économies dans des vêtements neufs (ou non, d’ailleurs, si je les trouve en occas’ ça me va aussi) de marques éthiques. C’est-à-dire des marques qui ont un réel désir de réinventer une mode moins toxique pour les travailleur.se.s et l’environnement.
Et vous, sur quoi avez-vous changé d’avis cet été ?