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Wardrobe Architect, phase 1 : un style plus personnel

Je m’attaque aujourd’hui à la première étape du Wardrobe Architect : qu’est-ce qui peut rendre notre style plus personnel ?

Pour lire l’article original, suivez ce lien. Vous pouvez utiliser un outil de traduction pour obtenir une version française, ou lire l’interprétation que j’en fait ci-dessous !

S’y retrouver parmi les tendances

Pour résumer sommairement l’article : nous sommes submergés par les tendances. Nous naviguons non seulement dans l’océan de la mode – qui va de plus en plus vite – mais aussi au milieu des réseaux sociaux comme Instagram ou Pinterest, qui nous bombardent d’images en tout genre.

Comment alors parvenir à exprimer sa singularité au milieu de tout cela ?

Sarai évoque une chose qui me paraît sensée : un style que l’on trouve joli ne nous convient pas forcément. Mais personnellement, j’ai du mal à définir une limite.

Rappelez-vous des émissions de relooking avec Cristina Cordula, qui nous expliquait sur un ton péremptoire qu’avec une morphologie en H, mieux valait oublier les vestes cintrées. Mais à un moment, est-ce qu’on va laisser les femmes s’habiller comme elles veulent ? Le propos « quand on est ronde il faut mettre des vêtements amples » ou « quand on a de belles jambes il faut les montrer » ne me séduit pas du tout. Pourquoi « il faut » ? Pour plaire à qui ? A soi ou aux autres ?

Cristina Cordula

 

Mais je suis d’accord pour faire le tri : effectivement, beaucoup de styles vestimentaires me plaisent, ou me font rêver, mais tous ne me correspondent pas. Mais la question à se poser serait plutôt : qu’est-ce que j’ai envie de renvoyer comme image à travers ces vêtements, et pourquoi ? Est-ce si important ? Est-ce que ce style, c’est vraiment moi ?

Je pense qu’on est nombreux-ses à s’habiller pour plaire aux autres, ou tout du moins, pour correspondre à des critères, pour rentrer dans des cases, parfois de manière inconsciente et très certainement à des degrés divers selon les personnes (évidemment). Mais ça mérite de se poser la question, vous ne trouvez pas ?

 

Ce que l’on porte raconte une histoire

Sarai écrit que les vêtements que l’on a sur le dos racontent tous une histoire, que l’on veuille ou non. Même si vous n’y attachez pas d’importance, parce qu’alors vous racontez l’histoire de la personne qui n’attache pas d’importance à ce qu’elle met 😀

Les vêtements peuvent aussi être des marqueurs d’appartenance : on pense évidemment aux T-shirts à l’effigie des groupes de musique que l’on mettait ado… Mais la robe de la dernière collection Deer and Doe cousue dans une viscose Atelier Brunette, ça dit bien des choses également. Vous et moi qui cousons et/ou tricotons, nous faisons partie du club de celleux qui cousent et qui tricotent. Pas la peine de l’écrire sur notre front, nos vêtements le racontent pour nous.

Mais alors qu’est-ce qui peut nous différencier des autres ? Répondre à cette question est justement l’objectif de l’exercice de la semaine 1 (la feuille de travail en anglais et en PDF est disponible ici).

Sarai nous propose 7 points à explorer :

VÉCU

De quelle manière votre histoire personnelle a influencé votre façon de vous habiller ? A quel moment vos goûts se sont-ils affirmés ? Est-ce qu’ils ont évolué avec les années, et pourquoi ?

J’associe beaucoup « choix vestimentaires » à « confiance à soi ». Clairement l’adolescence a été une période charnière pour moi : de longues années à tenter d’être invisible. Dans ma tête, si je me faisais remarquer, j’allais forcément me ridiculiser. Donc même si j’ai toujours aimé les vêtements (j’adorais recevoir le catalogue de la Redoute et faire les magasins avec ma mère et ma soeur), mes choix n’allaient que vers des pièces très classiques, neutres, passe-partout.

Aujourd’hui j’ai 31 ans et je ne peux absolument PAS prétendre avoir un style hyper affirmé et me moquer complètement du regard des autres. Mais j’ai fait du chemin quand même et je mets plus facilement des robes, de la couleur, de la fantaisie… Le tricot et la couture comblent mes goûts pour les vêtements, les tendances… Et je me sens libre de faire ce que je veux, d’autant que maintenant j’ai les connaissances techniques pour le faire.

PHILOSOPHIE

Comment vos valeurs, votre spiritualité ou votre religion influencent vos choix esthétiques et vos habitudes d’achat ? A défaut, quels aspects de ces éléments voudriez-vous refléter ?

Il y a un peu plus de 2 ans, je suis passée au zéro déchet, à un mode de consommation plus réfléchi, à une philosophie de vie minimaliste… Mes habitudes d’achat s’en trouvent transformées. Que ce soit pour le tricot et la couture, je ne voudrais plus acheter de fils ou de tissus en matières synthétiques, uniquement des matières naturelles. Mais il faudrait qu’elles soient éthiques (respect des animaux et des hommes/femmes qui travaillent sur toute la chaîne de production) et écologiques (pas de culture gaspilleuse d’eau et d’énergie, pas de teintures qui endommagent l’environnement, pas de transport depuis l’autre bout de la planète).

Malheureusement le tissu ou la laine idéale n’existent pas, ou ne sont pas si faciles à se procurer. Alors je sacrifie souvent l’une ou l’autre de ces convictions, à mon grand désarroi. Pareil pour le prêt-à-porter.

CULTURE

De quelle manière votre héritage culturel façonne-t-il votre style ? Comment les valeurs avec lesquelles vous avez grandi ont-elles influencé vos goûts en grandissant ?

Quel est mon héritage culturel ? Je ne me pose pas souvent la question, mais c’est peut-être parce que je fais partie du modèle dominant ici : je suis blanche, Européenne, je viens de la classe moyenne… Je ne ressens pas mon héritage culturel probablement parce qu’il est partout autour de moi. J’ai grandi avec les couvertures des magazines Elle ou Cosmopolitan, qui montraient quoi ? Des femmes, blanches. Donc bon. Je m’identifiais un peu (même si elles affichaient une fausse beauté parfaite qui me faisait me sentir moche).

Quelles sont les valeurs avec lesquelles j’ai grandi ? En tant que petite fille, mes modèles étaient les femmes autour de moi : ma mère, ma sœur, ma grand-mère… Elles m’ont transmis le plaisir de prendre soin de soi, de se sentir jolie, mais en même temps beaucoup de pubs, de films, etc., montraient une image de la femme qui était un être vide uniquement préoccupée par sa beauté, et je me sentais aux antipodes (comme tellement de femmes en fait, mais je l’ai compris plus tard). Maintenant je sais que je suis entre les deux. J’aime bien me sentir jolie, mais ce n’est pas ma priorité.

ENTOURAGE

De quelle façon votre entourage (amis, familles et autres communautés) vous influence-t-il ?

Etant donné que personne ne m’impose rien, je ne sais pas trop quoi répondre. Je suis influencée par la mode, mes amis aussi, donc on doit s’influencer mutuellement. Personne dans mon entourage n’est passionné de mode, personne n’a un style complètement fou-fou qui pourrait me donner des idées. Si ce n’est certaines personnes qui ont un goût prononcé pour les chaussettes farfelues…

ACTIVITES

Comment vos activités quotidiennes déterminent-elles vos choix ? (en matière de style)

Mon travail ne m’impose pas de contraintes vestimentaires. Quand j’étais salariée je m’interdisais certains trucs, genre les tongs au boulot, mais plus maintenant. Mes activités personnelles ne m’imposent rien non plus. Je suis liiiibre !

SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Est-ce que l’endroit où vous vivez a un impact sur votre façon de vous habiller ? Le climat est-il un facteur de choix vestimentaire ?

Je vis au Pays Basque, avec 4 saisons bien distinctes, ce qui permet un large éventail de tenues. Comme principale contrainte, il y a la pluie. Il pleut beaucoup ici donc je ne me vois pas acheter un manteau sans capuche, par exemple, ni avoir une collection de baskets en toile.

RAPPORT AU CORPS

Comment votre rapport au corps détermine-t-il vos choix vestimentaires ? Quels sont les vêtements qui vous font vous sentir bien dans votre corps ? Quels sont les vêtements qui vous sont inconfortables et dans lesquels vous ne vous sentez pas vous-même ?

Je me sens suffisamment bien dans mon corps pour porter des vêtements qui soulignent mes formes. Mais je déteste être contrainte dans un vêtement : trop serrée, une sur-épaisseur qui me gêne, un décolleté incontrôlable qu’il faut discrètement vérifier toutes les 5 min, une couture qui me gratte… Il me faut du confort et une liberté de mouvement à toute épreuve. J’aime bien les robes en jersey, avec une paire de collants et des bottines, c’est simple, c’est facile à enfiler le matin, c’est confortable et je me plais ainsi.

J’ai la peau hyper sensible aussi, c’est une raison supplémentaire d’éviter les tissus synthétiques qui me causent parfois des réactions cutanées désagréables.

 

J’ai beaucoup aimé cet exercice car je peux aisément imaginer combien les réponses diffèrent selon les personnes. J’ai posé ces mêmes questions à mon copain qui a fini par se prêter au jeu. C’est un sujet universel finalement : qu’est-ce qu’on veut bien montrer de nous aux autres, et qu’est-ce qui nous échappe malgré nous ?

Et vous qu’en pensez-vous ? Vos réponses sont-elles aux antipodes des miennes ? Ou partageons-nous au contraire des points communs ? Dites-moi tout !

COMMENTS

  • 22 novembre 2018
    reply

    kristine lorit

    certaines réponses semblables aux tiennes. depuis quelques temps un grand vide dans ma garde robe. exit le trop court, qui gratte, qui plisse, qui déteint etc… je n’ai garde que ce que j’aime et qui me ressemble. j’aime beaucoup certaines
    silhouettes, certains looks mais à les regarder par à les porter (j’adore les tableaux de Picasso mais pas dans mon salon !) et j’ose enfin mettre ce qui me plait à moi. j’ai trouvé une sorte « d’uniforme » : robe longue en lin avec collant laine, bottines fourrées et pull par dessus l’hiver ou sandales et manches retroussées l’été. c’est vraiment la tenue dans laquelle je me sens bien

  • 9 janvier 2019
    reply

    The Flonicles - la vie Slow

    Super intéressant cette série, définir son style sans être (mal) influencée c’est vraiment pas facile !

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