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Histoire de jardin (1/4)

Mon jardin potager me manque, alors j’avais envie de vous en parler. Dans cette série d’articles, je vais vous raconter comment je me suis formée au jardinage, comment j’ai planifié mes cultures et ce que le jardinage m’apporte au quotidien. Aujourd’hui, on va parler d’apprentissage.

J’ai toujours eu un jardin

Ça commence sans doute par là : j’ai grandi à la campagne, dans une maison avec un jardin, où mon père faisait pousser des fleurs et plus tard, des légumes. On a eu un compost et j’ai appris comment ça fonctionnait. Mon père m’a très tôt expliqué le problème des graines hybrides F1, la main-mise des grands groupes semenciers sur le vivant, et pourquoi c’était mieux de cultiver des plantes reproductibles.

La maison est en bordure de forêt, on faisait des balades dans la nature, on observait la faune et la flore… On installait des mangeoires et des nichoirs pour les oiseaux, on laissait des croquettes pour les hérissons… Je savais différencier une mésange bleue d’une mésange charbonnière, mais je n’avais pas l’impression de détenir un savoir particulier. Ça a toujours fait partie de mon horizon.

Je ne suis donc pas partie de rien, mais je ne savais pas tout non plus. D’ailleurs, je ne saurai jamais tout…

L’envie d’apprendre

Lorsque je travaillais dans une médiathèque, je m’occupais des livres sur la nature, l’écologie, les animaux… et le jardinage. J’ai découvert qu’il y avait différents courants de pensée en matière de jardinage, j’ai lu pour la première fois le mot « permaculture », j’ai appris qu’on pouvait cultiver des plantes en pot…

J’avais un balcon, alors j’ai essayé : j’ai mis des pots, acheté des plants, des bulbes, j’ai testé plein de trucs. Ça n’a pas souvent marché mais ça a été très formateur : 10 ans après, j’ai toujours un jardin en pot sur mon balcon, et il se porte très bien. Toutes les erreurs que j’ai commises m’ont servi à quelque chose. Maintenant je sais reconnaître une plante qui a froid, qui manque de nutriments, qui est à l’étroit, qui est trop exposée au vent…

Du coup , je peux vous conseiller quelques livres pour les cultures sur balcon :

Petit aparté : je vous donne les liens vers les catalogues des éditeurs car leurs sites permettent souvent de feuilleter quelques pages du livre. Mais je vous invite à vous procurer ces livres auprès d’une librairie indépendante, après le confinement bien entendu… Si vous résidez en Nouvelle Aquitaine, consultez ce site (pour les autres, désolée, je ne connais pas tous les réseaux de libraires indépendants, mais vous pouvez en citer en commentaire).

Et je vous conseille évidemment de les emprunter à la bibliothèque, si possible !

Tout noter, tout le temps

J’ai déménagé en 2018 dans un appartement avec un balcon exposé sud-ouest (après en avoir eu un exposé plein sud, puis un autre nord-ouest). On était au début de l’automne, alors j’ai attrapé un carnet et un crayon et je me suis mise à noter l’ensoleillement de mon balcon, semaine par semaine à la même heure.

Du coup, quand ça a été l’époque des plantations, je savais à peu près où mettre quoi. J’ai continué à noter l’évolution des plantes, si ça marchait ou non, si elles avaient assez de soleil, pas trop de parasites, etc…

Je fais aussi des points météo : à quelle époque de l’année il fait suffisamment doux pour mettre tout le monde dehors, à quelle date ont eu lieu les dernières gelées… Et des points animaliers : quand sont revenues les grues, est-ce que des pollinisateurs viennent sur le balcon, etc.

Ce carnet, c’est ma bible, mon encyclopédie : il contient toutes les observations que j’ai pu faire, les « notes à moi-même pour l’an prochain », les « ne pas mettre ça là », les « semer plus tard que l’année dernière ». Si je peux vous donner un conseil : notez !

Passer le cap du « vrai » jardin

A l’automne 2019, il y a eu la possibilité de louer une parcelle de jardin pour y faire un potager. Elle est apparue comme par miracle. Je n’attendais plus que ça : je venais de fermer mon magasin et, au même moment, de vivre un événement personnel très difficile. J’avais envie de me plonger dans un autre projet, et hop, voilà, bim bam boum, un signe de l’univers !

J’ai répété ce que j’avais appris avec mon balcon : observer (le soleil, le vent), analyser (la terre, l’eau), noter dans mon carnet, ne pas se précipiter. J’ai donc retenu que :

  • la terre est à la fois limoneuse et argileuse, et difficile à travailler ; elle résiste très bien à l’érosion ; au bord de l’Adour, elle est sans doute plutôt fertile ;
  • le terrain est dégagé, sans ombre, très exposé au vent (plutôt d’Ouest).

Ensuite j’ai relevé les mesures et fait un plan à l’échelle 1/50° sur une feuille à petits carreaux (1 carreau = 25 cm), sans oublier de placer les points cardinaux et de décrire l’environnement immédiat :

Tout en commençant à réfléchir sur les différentes zones à aménager, je me suis employée à pailler le jardin. Connaître, entretenir et enrichir son sol, je l’ai appris en lisant des bouquins, en regardant des vidéos et en discutant avec d’autres passionné·e·s de nature. C’est un pan du jardinage que je n’avais pas encore vraiment exploré et qui est pourtant à la base de toute culture. J’ai beaucoup appris dans ce livre :

  • Le sol en permaculture, Editions Terre Vivante, 2018 (je n’ai pas de partenariat avec eux, c’est juste que leurs livres sont abordables, pédagogues, techniques et intéressants !)

Et j’ai aussi énormément appris avec les vidéos de la chaîne Youtube Permaculture agroécologie etc de Damien Dekarz :

Quelques ressources supplémentaires

Avant de vous laisser jusqu’au prochain article, voici 3 livres que je consulte régulièrement :

  • Purin d’ortie et extraits végétaux, Editions Ulmer, 2015 : encore un sujet que je maîtrise mal, et que je compte bien approfondir cette année et les suivantes.
  • Mon petit jardin en permalculture, Editions Terre Vivante, 2019 : il m’a fallu 2 lectures pour apprécier le potentiel de ce livre car au début, j’y cherchais des réponses à mes questions, et je ne les ai pas trouvées (mais j’ai appris plein d’autres choses).
  • Reconnaître facilement les arbres par leurs feuilles, Editions Ulmer, 2018 : ce n’est pas un livre sur le potager mais il me paraissait important de développer mes connaissances sur les arbres (j’ai pas mal de lacunes).

A noter que Damien Dekarz, que j’ai cité plus haut, a écrit un livre : La permaculture au jardin mois par mois, Editions Terran, 2019 (je ne l’ai pas lu).

Dans le prochain article

La prochaine fois, je parlerai plus en détail du projet de potager : quelles fonctions, quelles zones, quelles interactions… Et j’expliquerai comment je me suis inspirée de la permaculture pour imaginer mon jardin.

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